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    Départ dans le monospace surchargé, après quelques kilomètres le long d'un superbe littoral, arrêt à Jemeluk. Premier groupe d'hôtels et pensions diverses. On essaie le KUSUMAJAYA INDAH Bungalows... Enfin pas immédiatement... un de nos parisiens refuse de descendre visiter les bungalows et laisser les bagages dans la voitures... On ne sait jamais ma bonne dame !

    Petit accrochage avec sa moitié, c'est bon, la jambe trainante et le cœur serré il accepte d'y aller. Derrière le mur austère, une volée de marches allant jusqu'à la mer. Autour quelques bungalows disséminés dans un jardin tropical. Ça respire le calme et la beauté ici. Les bungalows sont corrects, avec 2 types de prestations : eau chaude/clim – eau chaude/ventilo. On négocie, OK pour eau chaude et ventilo. Les Parisiens se sont rués sur un bungalow, pas trop de négociations. Déjà ils sont en maillot et se précipitent dans la piscine, non sans avoir demandé au passage les serviettes, le savon, le papier. Un homme du staff (on s'adressera surtout à lui, la patronne aime trop l'argent ici) vient tranquillement vers nous pour discuter : « les Français... toujours pressés ». Ce n'est pas faux....

    Nous, pour changer, on prend notre temps... Boire un peu de lemon water, se poser, aller voir la plage. Une petite portion de galets noirs, des superbes bateaux alignés et la mer superbe. Un bleu de carte postale et quand on s'approche, l'eau limpide habituelle. Des coraux magnifiques et une faune sous-marine nombreuses. On sera pas mal ici... Reste maintenant à faire quelques courses, et ici ce n'est pas une mince affaire. Pas de circle K dans le coin, juste des petites boutiques disséminées sur des kilomètres. Va falloir louer un scooter, pas de soucis j'ai ma copilote. En avant !

     


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  • ARRIVER A AMED - 1 -

     

    Amed... Alors, Amed, qu'est ce que c'est ? Ce qu'on appelle Amed est en fait une suite de villages côtiers (comme Lovina, mais en plus beau) sur la cote est Bali. C'est une région au climat plus sec que celui du reste de l'ile.

    Cette partie de la côte reste encore à découvrir, et conviendra aux personnes voulant trouver un peu de calme entre Lovina et Kuta. Ici pas de rizières au vert éclatant, mais des villages à flanc de montagne , se jetant dans la mer. Un climat sec sous lequel se sont développés la pêche, la récolte du sel et... le tourisme bien sûr. En effet, si les plages ne sont pas de sable blond (ou blanc comme vous voulez) mais de sable noir ou de galets du même métal, la mer y est splendide. Vous trouverez là d'excellentes écoles de plongées et de très bons spots. Mais c'est aussi parfait pour les dos brulés qui préfèrent le snorkeling, avec du corail à la pelle et tous les p'tits poissons qui vont avec.

    plage à AMED

    Les transports dans la région sont peu développés (pour ne pas dire inexistants), alors mieux vaut savoir ou vous allez en y arrivant, voire voyager léger en scooter, sinon gare aux surprises. Quand vous arrivez en navette (le moins cher) à Amed, on vous dépose à la gare routière... La gare routière... Un bas côté, encadré par 1 restaurant et 3 boutiques, mais pas l'ombre d'autres véhicules, que ce soit bemos, taxis ou navettes. OK... on se dit qu'on va faire un tour sur la seule route qui longe la côte pour faire son choix de bungalow, hôtel, ou autres. Mais on se rend vite compte que Amed c'est plusieurs villages de pêcheurs qui se suivent le long d'une route pleine de côtes bien raides. Pas de problèmes, on s'assoit, on demande aux gens autours s'il y a des taxis : "non".

    Là, petit moment de lassitude, d'autant plus que le couple de parisiens avec qui on voyageait s'agite. Ben oui quoi ! c'est de l'escroquerie ! les pov' ! z'ont déjà voyagé dans un monospace alors qu'ils attendaient un bus, et à l'arrivée pas une file de taxis pour les attendre !

    De toute façon on reste pas longtemps seuls, au bout de quelques minutes une voiture arrive. Un type du coin qui nous propose gentiment de nous emmener à notre hôtel.... pour 200.000 rps... Alors là dilemme... Nous sommes 2 couples, donc ça fait 50.000 par têtes... pas cher (même si ça coute autant que le trajet depuis Ubud). Et puis, dans ce cas, vu la pauvreté de la région, ça serait honteux de négocier. Et oui Amed, c'est pauvre, la pêche et le sel comme revenus. Le tourisme bien sur, mais leur conduite vis-à-vis des pêcheurs est contestable (un poisson leur est acheté 1000 rps et un petit morceau du même poisson vous sera revendu au resto 80.000. Bien sur il faut payer les cuistots, mais la martingale est plutôt jolie !)

    Bref, le dilemme ce n'est pas tellement le prix, mais le fait qu'il faille partager le taxi avec nos 2 parisiens impatients. Bon... allez.... C'est juste pour quelques kilomètres. On y va...


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  • Les Salines traditionnelles d'Amed à l'est de BaliBateau de pêcheur sur la plage de Jemeluk (Amed, Bali)


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    Autant le savoir tout de suite : Amed ce n'est pas pour celles et ceux qui aiment Kuta ou même Lovina. Pourquoi, me direz-vous ? A mon avis, Kuta c'est "l'anti Bali", des kilomètres de côtes bétonnées à l'architecture un peu trop "mondialisée" (je reconnais quand même que certains nouveaux hôtels sont de vrais p'tits délices visuels). Kuta c'est le Bali festif, bien pour l'ambiance mélancoliquement kitsch de la plage, mais... ce n'est pas le vrai Bali. Bien qu’on puisse assister à des scènes d’un contraste presque surréaliste. Comme cette serveuse, qui dans l’effervescence d’une rue archibondée de Kuta, aux portes d’une discothèque surpeuplée, dépose ses offrandes avec une sérénité toute Balinaise.

    Amed ce n’est pas non plus Lovina... Personnellement, Lovina (je parle de l'ensemble d'hôtels, resto,  etc... qui longent la côte, pas de l'arrière pays sur lequel je reviendrai un de ces jours), je n’ai pas, mais pas du tout apprécié. Arrivé là-bas, ma carte VISA étant bientôt périmée (et, oui, ça s'appelle pas miss oriented pour rien ce blog) je me précipite dans un distributeur - bénis soit les distributeurs de billets et leur climatisation - et après être devenu millionnaire je vais me poser à côté de mon vario rose bonbon, sur le trottoir pour trouver un logement.

    A peine 30 secondes que je suis là... un type approche, sympa, y'a pas à dire. On tchatche comme d'hab'

    "T’es d'où ?", "t'es marié ? des enfants", "comment tu t'appelles ?", bref, pour ceux qui ne connaissent pas Bali, rien de bien méchant ou d'inhabituel... sauf que, sauf que... sans préavis, sans coup de semonce il me demande si je veux des "magic mushroom"... Ben non mas... j'en veux pas moi... Refus poli et souriant, puis ça enchaine sur les chambres garnies et les combats de coqs. Bien que je me demande encore si y'avait pas une ambiguïté dans le "coq fighting"... quel genre de coq ? Anglo-saxon ou frenchy ? Ah... les homophonies...

    « Sorry mas, j'en veux pas, mais tidak apa apa, si t'as des business plus maritimes on se reverra ». Et j'enfourche le vario rose (que j'appelai le variose. Hein ? c'est nul ? ouais mais j'adore ça), et retour à l'hôtel. Pas le plus beau que j'ai connu, mais pas trop cher - le bungalow à 150000 (prix local car ma compagne est Indonésienne, ça facilite les négociations après qu'on me demande si je suis marié !). C'est 19h00, je suis un peu claqué, pas envie de bouger, alors je reste sur la terrasse avec ma Lemon Water. Les p’tits gars du staff viennent tchatcher... et paf ! C'est reparti !

    -« Une chambre garnie ? »

    -« Tidak terima kasih »

    -« Mais les Indonésiennes sont les plus belles femmes du monde »

    - « je sais, je vis avec une Indonésienne », on rigole - un p'tit gars s'éloigne en cuisine - le téléphone du second sonne :  “le boss“ (c'est éculé mon vieux ce truc !), il s'éloigne aussi.

    Malgré le côté amusant de la situation je garde un sentiment de malaise vis-à-vis de Lovina, comme dirait l'excellentissime, le merveilleux, le grand Guide du  Routard, il serait dommage que Bali devienne une deuxième Thaïlande. Mais à qui la faute, c'est là que je ne suis pas aussi catégorique... qui est venu le premier, l'œuf où la poule ? Eternelle question…

    Bref, pour la côte : direction Amed (et d’autres petits coins qui feront l’objet d’autres articles).

     

     

     

     


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