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    Autant le savoir tout de suite : Amed ce n'est pas pour celles et ceux qui aiment Kuta ou même Lovina. Pourquoi, me direz-vous ? A mon avis, Kuta c'est "l'anti Bali", des kilomètres de côtes bétonnées à l'architecture un peu trop "mondialisée" (je reconnais quand même que certains nouveaux hôtels sont de vrais p'tits délices visuels). Kuta c'est le Bali festif, bien pour l'ambiance mélancoliquement kitsch de la plage, mais... ce n'est pas le vrai Bali. Bien qu’on puisse assister à des scènes d’un contraste presque surréaliste. Comme cette serveuse, qui dans l’effervescence d’une rue archibondée de Kuta, aux portes d’une discothèque surpeuplée, dépose ses offrandes avec une sérénité toute Balinaise.

    Amed ce n’est pas non plus Lovina... Personnellement, Lovina (je parle de l'ensemble d'hôtels, resto,  etc... qui longent la côte, pas de l'arrière pays sur lequel je reviendrai un de ces jours), je n’ai pas, mais pas du tout apprécié. Arrivé là-bas, ma carte VISA étant bientôt périmée (et, oui, ça s'appelle pas miss oriented pour rien ce blog) je me précipite dans un distributeur - bénis soit les distributeurs de billets et leur climatisation - et après être devenu millionnaire je vais me poser à côté de mon vario rose bonbon, sur le trottoir pour trouver un logement.

    A peine 30 secondes que je suis là... un type approche, sympa, y'a pas à dire. On tchatche comme d'hab'

    "T’es d'où ?", "t'es marié ? des enfants", "comment tu t'appelles ?", bref, pour ceux qui ne connaissent pas Bali, rien de bien méchant ou d'inhabituel... sauf que, sauf que... sans préavis, sans coup de semonce il me demande si je veux des "magic mushroom"... Ben non mas... j'en veux pas moi... Refus poli et souriant, puis ça enchaine sur les chambres garnies et les combats de coqs. Bien que je me demande encore si y'avait pas une ambiguïté dans le "coq fighting"... quel genre de coq ? Anglo-saxon ou frenchy ? Ah... les homophonies...

    « Sorry mas, j'en veux pas, mais tidak apa apa, si t'as des business plus maritimes on se reverra ». Et j'enfourche le vario rose (que j'appelai le variose. Hein ? c'est nul ? ouais mais j'adore ça), et retour à l'hôtel. Pas le plus beau que j'ai connu, mais pas trop cher - le bungalow à 150000 (prix local car ma compagne est Indonésienne, ça facilite les négociations après qu'on me demande si je suis marié !). C'est 19h00, je suis un peu claqué, pas envie de bouger, alors je reste sur la terrasse avec ma Lemon Water. Les p’tits gars du staff viennent tchatcher... et paf ! C'est reparti !

    -« Une chambre garnie ? »

    -« Tidak terima kasih »

    -« Mais les Indonésiennes sont les plus belles femmes du monde »

    - « je sais, je vis avec une Indonésienne », on rigole - un p'tit gars s'éloigne en cuisine - le téléphone du second sonne :  “le boss“ (c'est éculé mon vieux ce truc !), il s'éloigne aussi.

    Malgré le côté amusant de la situation je garde un sentiment de malaise vis-à-vis de Lovina, comme dirait l'excellentissime, le merveilleux, le grand Guide du  Routard, il serait dommage que Bali devienne une deuxième Thaïlande. Mais à qui la faute, c'est là que je ne suis pas aussi catégorique... qui est venu le premier, l'œuf où la poule ? Eternelle question…

    Bref, pour la côte : direction Amed (et d’autres petits coins qui feront l’objet d’autres articles).

     

     

     

     


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